mercredi 11 décembre 2013

Disparition de Agatha Christie (9)

Arthur Conan Doyle, à la recherche d'Agatha Christie.

Samedi 11 décembre 1926 – Tout le monde recherche Agatha
Depuis hier, avec la parution de l'interview du colonel Christie dans les pages du Daily Mail, les rédactions de presque tous les organes de presse redoublent d'idées pour produire l'article sensationnel qui attirera le plus de lecteurs.
Et, en ce samedi 11 décembre 1926, pour frapper les esprits, ce sont bel et bien aux esprits que tout le monde semble vouloir s'en remettre pour retrouver la trace de la romancière. Particulièrement en vogue en ce début du siècle, les médiums et leurs « visions » envahissent les articles du jour. Plusieurs journaux font appel à eux pour éclaircir le mystère. Les auteurs de romans à énigme sont également mis à contribution.
L'un des plus célèbres d'entre eux, le père de Sherlock Holmes, Arthur Conan Doyle se penche sur l'affaire. C'est du pain béni pour les journalistes puisqu'Arthur Conan Doyle, non seulement, endosse, pour l'occasion, le costume de limier mais surtout, fervent défenseur du spiritualisme, confie un gant d'Agatha Christie à un médium. Ce dernier déclare, alors, « voir » que la romancière est vivante.
Dans une interview donnée au Daily News ce jour, la romancière Dorothy L. Sayers, amie et concurrente d'Agatha, affirme que, pour elle, un « problème de ce type suggère quatre explications possibles: perte de mémoire, affabulation, suicide ou disparition volontaire ». Ce qui, reconnaissons-le, ne fait pas beaucoup avancer l'enquête, mais ouvre le champ des possibles...
Edgard Wallace, le célèbre écrivain de romans policiers, est, quant à lui, plus précis; il écarte de façon catégorique la possibilité d'une perte de mémoire et il a la conviction profonde qu'Agatha Christie a « voulu faire une sale blague à quelque personne que son geste a forcément mis dans l'embarras ». Son mari, par exemple ?



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